Nous
venons d’apprendre la décision du Préfet de Maine-et-Loire de refuser le permis
de construire relatif au projet de ferme éolienne à Dénezé-sous-Doué déposé en
décembre 2014.
La
LPO Anjou ne peut que se réjouir de cette décision. En effet, si la LPO Anjou est pleinement consciente des
objectifs de l’Etat et des collectivités concernant la transition énergétique
et la production d’énergie renouvelable, elle a rappelé à maintes reprises que
cela ne devait pas se faire coûte que coûte au détriment de la biodiversité.
Dans le cas présent, la zone ciblée
pour le projet de parc éolien se trouve dans de
vastes clairières au sein du massif forestier, territoire de chasse et de
transit des oiseaux, notamment de rapaces nicheurs à fort enjeu
patrimonial : Balbuzard pêcheur,
Circaète-Jean-le-Blanc ; mais surtout territoire fréquenté par les chauves-souris
(sites majeurs d’hibernation en cavités, colonies en bâti, territoire de chasse).
C’est notamment ce qu’a retenu le Préfet de Maine-et-Loire dans
son avis motivé.
Dès 2011, la LPO Anjou avait alerté le développeur, puis les
collectivités et l’administration sur les atteintes graves à la biodiversité
que pourrait faire porter un tel projet. Nous avons à nouveau expliqué ces
enjeux au développeur en 2014 qui cependant n’en a pas tenu compte et a
souhaité aller jusqu’au bout de la démarche. Les collectivités locales, commune
et communauté de communes avaient déjà exprimé leur souhait de ne pas voir de
projet dans ce secteur.
La
LPO Anjou sera vigilante quant aux
suites éventuellement données par ce développeur ainsi que sur d’autres projets
à proximité ; afin que l’intégrité de la biodiversité soit préservée.